Suivi faune et flore marine par KONIAMBO NICKEL

Comment sont suivis la flore et la faune marine ?

Le suivi de la flore et de la faune marine doit permettre d’observer les effets potentiels des travaux de construction et d’exploitation sur les différentes espèces tout en s’affranchissant des variations naturelles. Des études ont été réalisées dans le cadre de l’étude d’impact afin de caractériser les milieux, de recenser les espèces végétales et animales rencontrées dans les zones sous influence et dans des zones dites de référence. Les états des lieux effectués avant le début des travaux serviront de référence dans le cadre du suivi.

Le suivi des herbiers

Vingt-six stations permettent de suivre les évolutions des herbiers. La majorité des stations sont situées dans la zone de Vavouto mais certaines en sont éloignées permettant ainsi des comparaisons entre des herbiers « sous l’influence » du site et des herbiers « hors d’influence dits témoins ». Les données recueillies lors de l’étude environnementale de base serviront de référence.

Les herbiers sont suivis aux moyens de quadrats et par télédétection (photo satellite). La superficie, la structure et la densité des communautés végétales composant les herbiers sont ainsi suivies. Ce suivi est réalisé 2 fois par an.

Le suivi de la mangrove

La mangrove située dans la région de Vavouto sera suivie au moyen de photos aériennes ou de photos satellites.

Le suivi du corail

L’habitat corallien est surveillé grâce à 43 stations. Elles concernent tous les types de récifs rencontrés à proximité du site : les récifs réticulés, les récifs frangeants et es récifs barrières. La santé du corail est suivie de différentes manières. Ainsi sur chaque station :

  • 20 colonies coralliennes isolées font l’objet d’un suivi photographique
  • 5 quadrats sont disposés et font également l’objet d’un suivi photographique
  • 5 transects font l’objet d’un suivi vidéo
  • un suivi LIT sur des transects de 20 m est réalisé.
  • la faune invertébrée macro-benthique (éponges, étoiles de mers, oursins…) fait l’objet d’un décompte dans un couloir de 2 m le long des transects.

Le suivi de la ciguatera

L’apparition d’algues ou cyanobactéries qui pourraient abriter le dinoflagellé responsable de la ciguatera (gratte) est suivie sur 12 stations autour de la zone d’activité du port de Vavouto.

Le suivi des teneurs en métaux des crabes et huitres

Annuellement, les teneurs en métaux dans les crabes et les huitres pêchés dans la zone sont mesurés.

Le suivi de l’ichtyofaune/des poissons

Les communautés de poissons font l’objet d’un suivi annuel. 34 stations utilisées pour le suivi de corail sont prises en référence. Le long des transects, les poissons observés sont décomptés et différentes informations récoltées : espèce, nombre d’individu, taille…

Le suivi des tortues et des dugongs

Les dugongs (Dugong dugon) et les tortues sont des espèces protégées. Le suivi permettra d’observer les éventuels changements dans l’abondance et la distribution des dugongs et des différentes espèces de tortues. Une prospection aérienne est réalisée tous les 2 ans. Les espèces de tortues rencontrées à proximité du site sont :

  • La tortue caouanne ou tortue grosse tête (Caretta caretta)
  • La tortue verte (Chelonia mydas)
  • La tortue bonne écaille (Eretmochelys imbricata)

 

plongeur

 


 

En quoi consiste le programme de compensation du corail ?

Le creusement du chenal, pour l’accès au port de Vavouto, a entraîné la perte de corail. Afin de compenser cet impact, KNS a entrepris de manière volontaire une transplantation de corail. En juillet 2008, 2100 colonies coralliennes ont ainsi été déplacées. Prélevées dans le chenal et le bassin d’évitage, elles ont été implantées sur les pentes internes de la barrière de corail, de part et d’autres de la passe de Duroc. Le corail transplanté fait l’objet d’un suivi afin d’évaluer la réussite de cette opération. A ce jour, 58% du corail a survécu. Le suivi sera assuré jusque 5 ans après la transplantation.