Suivi de l'eau par KONIAMBO NICKEL

Dans le contexte du site minier et industriel de Vavouto, différents « types d’eau » sont à prendre en compte.

L’intérêt porté à la gestion des eaux est primordial tant pour la préservation de la ressource servant à alimenter les populations que pour la préservation de l’environnement.

 


 

Les eaux de ruissellement

 

Pourquoi est-il nécessaire de gérer les eaux de ruissellement ?

L’aménagement des différents chantiers a nécessité de nombreux terrassements qui ont perturbé l’écoulement naturel des eaux. L’enlèvement du couvert végétal et le remodelage des terrains peuvent accentuer le phénomène d’érosion par l’eau.

Afin de limiter l’érosion et de limiter le rejet d’eaux « sales » dans les cours d’eau et dans le lagon, il est nécessaire de gérer, de canaliser ces eaux.

 

Quelles sont les mesures mises en place pour gérer les eaux ?

Les principes de la gestion des eaux consistent dans un premier temps à rediriger les eaux vers des écoulements naturels ou des structures de gestion des eaux et dans un second temps à piéger les sédiments qu’elles peuvent transporter. Les eaux sont redirigées par des drains, des canaux aménagés autour des chantiers et sur les pistes. Sur le site de KNS, les structures dites de niveau 1 permettent de gérer les eaux au plus près de la source de pollution. Des petits bassins décanteurs sont alors mis en place à proximité des chantiers. Les structures de niveau 2, également appelées structures de contrôle de sédiments (SCS), sont des bassins de grandes dimensions réceptionnant les eaux d’une ou plusieurs zones de travaux. Ces SCS sont la dernière étape du parcours de l’eau avant d’être rejetées dans le milieu naturel (talwegs, cours d’eau. Ces différentes structures permettent aux eaux réceptionnées de décanter et ainsi de se décharger des sédiments transportés. Les eaux rejetées sont ainsi plus propres.

 

Les eaux rejetées par les structures de contrôles de sédiments sont-elles contrôlées ?

En effet, à la sortie de certains bassins, la qualité des eaux est contrôlée. Cela permet de s’assurer du bon fonctionnement des bassins. Certains SCS, les plus importants, sont équipés d’appareil d’échantillonnage des eaux en sortie. Ces prélèvements d’eau permettent d’en analyser la turbidité ou encore la composition chimique (métaux lourds, pH, …)

 

Cela veut-il dire que les bassins ne rejetteront jamais d’eau rouge ?

Non, les bassins sont faits pour retenir et faire décanter un maximum d’eau. Cependant lors d’épisodes pluvieux très importants, ces bassins débordent. Des déversoirs sont prévus à cet effet, afin de ne pas dépasser les limites de résistances des bassins. Les bassins ont donc déjà débordé et rejeté de l’eau rouge. À noter que ces eaux ont toutefois toujours respecté le seuil, fixé en interne par KNS, est de 2000mg/L.

 

bassin SCS

 


 

Les eaux de surface

 

Pourquoi est-il important de suivre les eaux de surface ?

Le suivi des eaux de surface permettra de comparer dans le temps l’état des rivières et des sources, et ainsi de déterminer si les activités de la mine ont un impact sur leurs quantités et leurs qualités. En effet les activités de la mine peuvent entraîner des modifications du débit d’un cours d’eau, de sa charge en élément solide et ainsi avoir des impacts sur sa faune et sa flore.

 

Quels sont les cours d’eau concernés dans le cadre du projet Koniambo ?

Les cours d’eau faisant l’objet de la surveillance sont ceux situés aux alentours du massif du Koniambo. Il s’agit du Nord au Sud de la Voh, la Foachiamboue, la Coco, la Pandanus et la Confiance.

 

Comment sont suivies les eaux de surfaces ?

Les eaux de surface font l’objet d’un suivi physico-chimique et d’un suivi biologique. Ces deux suivis complémentaires permettent de définir le bon état de santé d’un cours d’eau.

Le suivi physico-chimique permet le contrôle des propriétés physiques et chimiques de l’eau. Sont ainsi suivis la température, la conductivité, la turbidité, la teneur en métaux, en nitrites, en nitrates ou encore la présence de paramètres bactériologiques (coliformes, salmonelles…). Ce sont au total plus de 50 paramètres qui sont suivis. Pour ce suivi, plus de 30 stations sont en place sur les cours d’eau. Ces stations sont des dispositifs ISCO permettant le prélèvement d’eau lors des crues. En plus de ce dispositif, des prélèvements manuels sont réalisés tous les trimestres.

Le suivi biologique consiste en un suivi de la sédimentation, de la faune benthique et des poissons. Le suivi de la sédimentation dans les cours d’eau. Ce suivi permet de mesurer le pH des sédiments, la dimension granulométrique des particules présentes dans l’eau, la mesure du carbone organique total et la présence de métaux lourds dans les sédiments. Il s’agit également d’observer et dénombrer la présence des invertébrés et des poissons et d’analyser la présence de métaux dans l’organisme de certaines espèces retenues comme bio-indicateurs. Concernant la faune benthique, ce sont les crevettes qui ont été retenues (Macrobrachium aemulum et Macrobrachium caledonicum). Concernant les poissons l’espèce Awaous guamensis a été retenue. Un état des lieux a été réalisé à l’occasion de l’étude d’impact. Les valeurs relevées serviront de référence pour l’état du milieu dans le cadre du suivi des eaux de surfaces. Le suivi biologique est effectué tous les 2 ans.

 

riviere confiance

 


 

Les eaux souterraines

 

Comment sont suivies les eaux souterraines ?

Le dispositif de suivi est composé de piézomètres et de stations de suivi disposées sur l’ensemble du site (massif et Vavouto). Ce dispositif a été mis en place avant le lancement des travaux de construction, afin de réaliser un état initial et de disposer de données qui serviront de référence.

Les piézomètres permettent de contrôler le niveau des nappes suivies et pour celles plus proches de la mer, de suivre le biseau salé. Les stations de suivi permettent de recueillir des échantillons d’eau pour analyses. Plus de 30 paramètres sont ainsi suivi (salinité, conductivité, sulfates, nitrates, coliformes…). Ce suivi est réalisé une fois par trimestre.

 


 

Les eaux de consommation

 

Quels sont les besoins en eau du site?

L’eau sert à l’arrosage des pistes, à l’alimentation en eau des bâtiments ou encore à l’alimentation en eau potable de la base vie.

 

D’où provient l’eau utilisée par le site ?

L’eau utilisée pour l’arrosage des pistes proviennent des bassins de sédimentation (eaux pluviales) ou des bassins stockant les eaux de STEP (eaux traitées).

L’eau utilisée pour l’alimentation en eau potable de la base vie est prélevée dans la nappe phréatique de la Coco. Ces prélèvements sont réglementés.

En phase d’opération, le site sera indépendant puisque l’eau potable proviendra de l’unité de désalinisation.