Les mesures de préservation de la biodiversité chez KONIAMBO NICKEL

Quelles sont les mesures mises en place par KNS ?

Les mesures pour la préservation de la biodiversité sont variées. L’ensemble des travaux des équipes environnement participent à la protection de la biodiversité. En effet la gestion des déchets, la gestion des eaux ou encore le contrôle phytosanitaire concourent à la protection des milieux. La connaissance du milieu est primordiale avant la mise en place de mesures de protections spécifiques de la biodiversité. Souvent ce travail de connaissance du milieu commence par des inventaires floristiques ou faunistiques. À partir de ces études des actions pourront être menées afin de protéger le milieu. Ces actions sont par exemple la revégétalisation, la mise en place d’aires protégées, le suivi de la flore et de la faune et la mise en place de programmes de compensation pour le corail et la mangrove.

 

araucaria koniambo

 


 

Qu’est-ce que la revégétalisation ?

La revégétalisation désigne l’ensemble des mesures servant à stabiliser les sols nus par la restauration du couvert végétal. Le processus de revégétalisation doit parfois être précédé d’une remise en état du terrain, ce qui assurera une meilleure implantation de la végétation. Ces travaux peuvent être des travaux de gestion des eaux, des modifications de pente du terrain, la pose de géo-textile ou encore des apports de terre végétale.

Une fois le terrain préparé, les plantations peuvent être réalisées :

  • Par hydroseeding. Une émulsion composée de semences, d’eau, d’engrais et de fixateur est pulvérisée sur les zones à revégétaliser. Cette technique, permettant de couvrir des surfaces importantes, est notamment employée pour les sites présentant des pentes importantes.
  • Par plantation manuelle, par repiquage d’espèces qui auront grandi en pépinière. KNS dispose d’une pépinière sur le site et travaille avec des pépiniéristes de la zone VKP pour la production de plants.

 

hydroseeding

 

Les espèces endémiques sont privilégiées dans le cadre de la revégétalisation. Elles sont sélectionnées en fonction de leur capacité à « recoloniser » les espaces, on parle alors d’espèces pionnières, et en fonction de la végétation présente à proximité du site concerné. En effet des études de terrain sont réalisées pour définir le « profil » de la végétation alentour et ainsi favoriser un retour à l’état initial.

 


 

Les aires protégées

KNS a mis en place un programme d’aires protégées visant à préserver la biodiversité végétale et animale du massif du Koniambo. En 2007, ce sont 106ha de végétation qui étaient protégés. Depuis 2011, 550 ha ont été ajoutés à ces aires existantes. Ces espaces sont constitués d’un cœur inaltérable et d’une zone tampon. Ces zones feront l’objet d’une gestion des risques qui inclut des mesures contre le feu, contre les dégradations du public ou encore contre les espèces invasives. Un suivi botanique et faunistique est également mis en place. Ces zones pourront également servir à des recherches pour les organismes scientifiques.

 

Aire protégée Surface Formation ou espèce protégée
Zone protégée de Vavouto 63 ha Forêt sèche
Zone protégée de Tiavé 19 ha Maquis de pense sur terres brunes riches en magnésium
Zone protégée de Kanakysaurus 24 ha Forêt sempervirente, habitat du lézard Kanakysaurus (espèce en danger)
Zone protégée de la Taléa 550 ha  

 


 

Comment sont suivis la flore et la faune terrestre ?

Le suivi de la flore et de la faune terrestre doit permettre d’observer les effets potentiels des travaux de construction et d’exploitation sur l’écosystème et les différentes espèces qui le compose. Des études ont été réalisées dans le cadre de l’étude d’impact afin de caractériser les milieux, de recenser les espèces végétales et animales rencontrées sur les sites de Vavouto et du Koniambo. Ces états des lieux serviront de référence dans le cadre du suivi.

Le suivi de la flore terrestre

La flore des berges de la Coco et de la Pandanus, la forêt sempervirente et la forêt sèche de Vavouto font l’objet d’un suivi particulier. Des parcelles sont en effet définies dans ces formations et feront l’objet d’observations (étude de la composition des espèces, mesures de croissance, état des feuilles, …)

 

grevillea

 

Le suivi de l’avifaune/des oiseaux

Sur l’ensemble du site, 44 espèces d’oiseaux ont été répertoriées lors de l’étude initiale. Parmi elles, beaucoup sont protégées, mais 6 nécessitent une attention particulière car considérée comme « en danger » :

  • la mégalure calédonienne (Megalurrulus mariei)
  • l’autour à ventre blanc (Accipiter haplochrous)
  • le carpophage géant (Ducula goliath)
  • le méliphage toulou (Gymnomyza aubryana)
  • la perruche à front rouge (Cyanoramphus saisseti)
  • le pétrel de Tahiti (Pseudobulweria rostrata trouessarti)

Le suivi de l’avifaune est réalisé tous les 3 ans. Il consiste à recenser les habitats, les espèces et le nombre d’individus rencontrés. Les données récoltées sont ensuite comparées à celles de l’étude environnementale de base.

Le suivi de l’herpétofaune/des reptiles

Dix-sept espèces de reptiles ont été observées lors de l’étude initiale, dont une espèce introduite. Toutes les espèces endémiques sont protégées par la Province Nord. Cinq espèces, doivent faire l’objet d’attention particulière en raison de leur fragilité :

  • Kanakysaurus sp.
  • Caledoniscincus sp.
  • Bavayia montana
  • Dierogekko koniambo
  • Bavayia cyclura

Le suivi des reptiles est effectué tous les 5 ans. Il consiste à recenser les habitats, les espèces et le nombre d’individus rencontrés et à comparer ces données à celles de l’étude environnementale de base.

Le suivi de la mégachiroptérofaune/des roussettes

Les quatre espèces de roussettes susceptibles d’être présentes sur l’ensemble du site sont protégées par la Province Nord et figurent sur la liste rouge de l’UICN :

  • la roussette à queue (Notopteris caledonica),
  • la roussette rousse (Pteropus ornatus),
  • la roussette pacifique (Pteropus tonganus),
  • la roussette des roches (Pteropus vetulus).

Le suivi des roussettes est réalisé tous les 3 ans. Il consiste à recenser les habitats, les espèces et le nombre d’individus rencontrés et à comparer ces données à celles de l’étude environnementale de base.

 


 

En quoi consiste le programme de compensation de la mangrove ?

La construction de la route reliant le port au site industriel de Vavouto a entraîné la disparition de 4,7 ha de mangrove. Respectant les engagements pris dans l’étude d’impact, KNS a mis en place un programme de compensation afin de replanter 5ha de mangrove. Les sites sélectionnés pour les plantations sont situés autour du site de Vavouto.

Les espèces choisies pour la plantation de mangrove sont le Rhizophora stylosa et l’Avicenia marina. Ce sont en effet les espèces les plus représentées dans les zones situées autour de Vavouto. Une première récolte de 6700 propagules de Rhizophora stylosa a été réalisée au début de l’année 2011. Une seconde récolte de 13500 propagules a été effectuée début 2012. Les propagules ont été triées puis mises dans des sacs avec un mélange de boue de mangrove et de sable et entreposées dans la pépinière temporaire, soumise au balancement des marées. Lorsque leur croissance a été estimée satisfaisante pour supporter leur plantation dans le milieu, les plants ont été replantés dans les mangroves avoisinantes.

Les premières propagules ont servi à la première étape de la replantation, dans les enrochements des infrastructures maritimes de Vavouto.

Le programme de compensation implique un suivi des plantations afin d’assurer une plantation réussie de 4,7ha de mangrove. Aujourd’hui, on dénombre environ 3ha de mangroves replantées.

 

plantation paletuvier